Le 28 août 1939, à 6h du matin, un premier convoi de huit camions quitte la Cour carrée du Louvre à destination de Chambord.
Envisagé dès 1936, le déménagement du musée débute une semaine avant la déclaration de guerre. Le Louvre entame alors le transfert d’œuvres le plus colossal de son histoire, afin de mettre à l’abri des risques de bombardement les trésors qu’il renferme.
Les convois ont pour destination les châteaux du Val-de-Loire, Chambord devant servir de dépôt principal, de centre de réception et de répartition des œuvres entre les autres châteaux.
Ce premier transfert permit d’expérimenter la rapidité du transport par camion, plus facile que celui par péniche initialement retenu qui aurait exigé trois transbordements et aurait fait courir, en cas d’avarie, le risque de pertes conséquentes.
L’administration renonça à son souhait de maintenir ses déménagements secrets. Pour brouiller les pistes, les caisses destinées à l’évacuation de 1938 et stockées au vu de tous dans le vestibule du pavillon des Arts avaient même été revêtues d’étiquettes « New York » pour faire croire à un départ d’exposition, mais en vain. Les intervenants extérieurs, trop nombreux, l’importance des opérations d’emballage, le volume des caisses et la curiosité de la presse ne permettaient pas de procéder incognito.
Envisagé dès 1936, le déménagement du musée débute une semaine avant la déclaration de guerre. Le Louvre entame alors le transfert d’œuvres le plus colossal de son histoire, afin de mettre à l’abri des risques de bombardement les trésors qu’il renferme.
Les convois ont pour destination les châteaux du Val-de-Loire, Chambord devant servir de dépôt principal, de centre de réception et de répartition des œuvres entre les autres châteaux.
Ce premier transfert permit d’expérimenter la rapidité du transport par camion, plus facile que celui par péniche initialement retenu qui aurait exigé trois transbordements et aurait fait courir, en cas d’avarie, le risque de pertes conséquentes.
L’administration renonça à son souhait de maintenir ses déménagements secrets. Pour brouiller les pistes, les caisses destinées à l’évacuation de 1938 et stockées au vu de tous dans le vestibule du pavillon des Arts avaient même été revêtues d’étiquettes « New York » pour faire croire à un départ d’exposition, mais en vain. Les intervenants extérieurs, trop nombreux, l’importance des opérations d’emballage, le volume des caisses et la curiosité de la presse ne permettaient pas de procéder incognito.
Noël Le Boyer, la galerie Daru transformée en centre d’emballage, 1939. Paris, archives des Musées nationaux.
Le grand déménagement de 1939 concerna le Louvre, ainsi que d’autres musées parisiens placés sous la protection des Musées nationaux. Il s’échelonna sur quatre mois, du 28 août au 28 décembre, et nécessita 199 allers en camions répartis sur 51 convois (dont 40 destinés en totalité ou en partie à Chambord). Le nombre d’œuvres mises en sécurité est inconnu, sauf au département des Peintures du Louvre pour lequel le chiffre de 3 691 tableaux est avancé. Seul le nombre de caisses – à utiliser avec précaution compte tenu de leurs dimensions différentes et du nombre variable d’objets contenus – permet d’esquisser une histoire de l’évacuation. Le travail le plus colossal fut effectué durant la première semaine : 53 % des caisses étaient déjà transférées le 2 septembre, ce qui n’a rien d’étonnant puisque le musée disposait jusqu’à cette date, jour de la mobilisation générale, de tous ses effectifs (rappelés par télégramme le 25 août), d’une importante aide bénévole (en particulier des grands magasins La Samaritaine) et de l’appui des transporteurs avec lesquels l’administration des Musées nationaux avait passé des contrats (62 véhicules furent utilisés dans les premières semaines du déménagement ; 22 furent demandés ensuite).
Dès le 1er septembre, tous les objets des listes de première, deuxième et troisième urgences étaient évacués.
Découvrez le rôle essentiel de Jacques Jaujard, directeur des Musées nationaux de 1939 à 1944, dans le plan d'évacuation du Louvre, à travers ce reportage de Visites privées.
Photographie : Gonzague Dreux, 1939-1945. Collection Dreux.